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Bénin : le parti "Les Démocrates" dénonce violation de son siège à Dassa-Zoumé par la police

Le député Guy Mitokpè

Autre presse - 25/3/2025

Au Bénin, le parti d’opposition Les Démocrates a annoncé, lundi 24 mars 2025, que la police a dispersé une formation à la citoyenneté qui se déroulait à son siège à Dassa-Zoumè. Le parti de l’ex-président Boni Yayi y voit une violation de son siège et une « provocation ». Le parti Les Démocrates donne une nouvelle fois de la voix. A la faveur d’un point de presse, lundi 24 mars 2025, la formation politique de l’ex-président Boni Yayi a fait, une nouvelle fois, le procès du régime de Patrice Talon. Le parti reproche au régime du président Talon des faits de violation de son siège départemental à Dassa-Zoumè. Dans le box des accusés, des responsables de la police du département des Collines. Les faits remontent au samedi 22 mars 2025. Ce jour-là, selon les faits présentés par Guy Mitokpè, secrétaire national à la communication, la police a interrompu une formation à la citoyenneté au profit des enseignants militants du parti. La police, selon le récit de l’ex-député Guy Mitokpè, a fait irruption sur les lieux de la formation alors que le premier communicateur concluait sa présentation. A l’arrivée des policiers avec à leur tête le commissaire central de Dassa-Zoumè, les responsables d’enseignants membres du parti se seraient rapprochés d’eux pour connaître la raison de leur présence. Le commissaire central aurait répondu à ses interlocuteurs que l’activité n’est pas autorisée. Les responsables du parti auraient alors expliqué au commissaire qu’il n’avait pas besoin d’autorisation d’autant que l’activité se tient au siège départemental du parti, donc un domaine privé. Pour convaincre le commissaire central, les responsables du parti lui auraient brandi l’arrêté préfectoral de constatation du siège départemental signé du préfet du département des Collines. La même explication aurait été donnée au directeur départemental de la police républicaine lorsqu’il est s’est porté sur les lieux avec après un compte-rendu du commissaire central. « Mais l’objectif du directeur départemental, croit savoir le parti, était de disperser les enseignants en formation ». Il aurait, malgré les explications, ordonné à tous les participants de vider les lieux. Le patron départemental de la police aurait aussi fait saisir téléphone, camera et appareil photo mis à la disposition de la cellule de communication du parti. Deux membres de l’équipe de communication et un responsable du parti auraient été ensuite conduits au commissariat central de Dassa-Zoumè. Les trois personnes conduites au commissariat auraient passé plus de quatre heures entre « discussion » dans le bureau du commissaire et « production des dépositions ». « Violation » et « provocation » Pour le parti, cette irruption de la police au siège du parti, un « lieu privé », est une violation des lois de la République. « Le fait d’ordonner aux militants d’arrêter une activité, qui se déroule au siège départemental du parti est une violation de la charte des partis politiques », relève Guy Mitokpè. Le secrétaire national à la communication souligne notamment que l’article 30 de la charte des partis politiques fait obligation aux formations politiques d’établir un siège fonctionnel dans chacun des départements du pays. « L’irruption de la police sur les lieux, sans saisine du parti, est intrusion dans l’intimité des locaux du parti. La méthode consistant à faire cesser une activité qui se déroule au siège relève de l’abus et d’une violation flagrante de notre droit d’exister et de fonctionner en tant que parti politique régulièrement enregistré et ayant des députés à l’Assemblée nationale », juge Guy Mitokpè. Le parti dénonce une séquestration pour le temps passé par des membres de son équipe de communication et de son responsable au commissariat. Condamnant avec force et rigueur les faits, le parti dénonce une « provocation » visant à faire réagir ses militants. Le parti Les Démocrates accuse le régime de Patrice Talon de rechercher ainsi des « arguments de trouble à l’ordre ou encore d’état de siège pour proroger son mandat et confisquer le pouvoir au-delà de 2026 ». De ce fait, la formation politique invite ses militants et partisans à ne pas céder à la « provocation ». Nonobstant son appel à la vigilance, au calme, à la patience, le parti a annoncé qu’il engagera toutes les voies de recours qui s’offre à lui suite à ces faits qu’il juge inadmissibles.

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