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Selon Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA, l’absence de financement alternatif ou d’un retour de l’aide américaine pourrait entraîner 6,3 millions de décès supplémentaires d’ici quatre ans. Ce chiffre est dix fois supérieur aux 600 000 décès enregistrés en 2023. L’ONUSIDA tire la sonnette d’alarme : la réduction des financements américains pourrait provoquer une résurgence dramatique de l’épidémie du sida, mettant en péril des décennies de progrès, révèle le confrère Apa ce mardi 25 mars 2025. L’organisation met en garde contre la fermeture de centres de soins, le licenciement de personnels médicaux et l’impact direct sur les jeunes femmes africaines, particulièrement vulnérables face à cette maladie. « Si la situation n’évolue pas, nous risquons de perdre 25 ans de progrès », a déclaré Byanyima lors d’un point de presse à Genève. En 2023, 1,3 million de nouvelles infections ont été recensées. Ce chiffre pourrait grimper à 8,7 millions dans les prochaines années, selon les prévisions de l’ONUSIDA. Le PEPFAR, programme lancé en 2003 par George W. Bush, a été un pilier de la lutte contre le sida. Cependant, avec les récentes coupes budgétaires, son financement est désormais menacé, mettant en danger les avancées réalisées, en particulier en Afrique, où 60 % des nouvelles infections concernent les jeunes filles et femmes. Winnie Byanyima exhorte le nouveau président américain à maintenir son engagement dans la lutte contre le sida, notamment en soutenant l’introduction des traitements injectables biannuels.. Avec 40 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, cette crise sanitaire menace des décennies d’efforts et de progrès. Sans une réponse rapide et efficace, la lutte contre le sida pourrait subir un terrible retour en arrière. KM

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